Ne comptez plus sur sur Keynes pour sauver la France

, par  Gautier Weinmann

Le 3 juin 2013 à 09:32, par Alfred Gautier En réponse à : Ne comptez plus sur sur Keynes pour sauver la France

Bon, une croissance supérieure en France, par des mesures de relance de la consommation, profiterait aussi, via ses exportations, à l’Allemagne, entre autres. Et alors ? Quand la croissance allemande (ou de l’extérieure) repart, c’est à son tour des possibilités de débouchés extérieurs pour la France. Et si tout cela est coordonné à l’échelle européenne, c’est encore mieux, bien entendu. Actuellement, c’est l’austérité qui est coordonnée au plan européen, mais on peut toujours imaginer autre chose, même si je n’y crois pas trop et que, donc, des mesures nationales devront de toute manière être prises.

La question keynésienne, c’est la demande, mais il ne faut pas oublier que celle-ci est composée de consommation mais aussi et surtout, de l’investissement. C’est surtout sur cela que se penche le raisonnement keynésien, avec le problème du marché financier et le taux d’intérêt, un problème tout à fait actuel.
Y + M = C + I + G + X (production nationale + importations = consommations + investissement + dépenses publiques + exportations). Tout cela c’est de la « régulation », c’est comptable, c’est valable en régime capitaliste ou communiste.

Nous avons un projet de société communiste, ce qui implique non seulement de penser de manière alternative en matière macroéconomique, (austérité, relance) ; mais aussi étudier tous les termes de cette équation : comment nous produisons ? comment nous consommons ? Comment nous exportons etc. De là, nous arrivons à la question centrale à résoudre qui est la place que nous donnons au marché. Nationalisions, donnons le pouvoir au travailleurs, c’est parfait ! Mais si le modèle reste le marché, alors, c’est lui qui régule et qui règne : la concurrence, la compétitivité, nivelleront les prix par le bas, et les travailleurs se boufferont la gueulent entre eux, entreprises sous capitaux publics ou non, entreprises gérées par des travailleurs ou par des actionnaires... La question du plan est importante et non résolue depuis l’abandon du « dogme » marxiste-léniniste.

Mais, nous, marxistes, réfléchir aussi en keynésien, penser l’économie comme un tout, est absolument nécessaire. Réduire notre propagande à : nationalisations, pouvoir au travailleur serait réducteur quand on voit tous les jours à quel point les politiques libérales sont l’antithèse des approches d’un Keynes, qui, il est vrai, ne s’est jamais réclamé du marxisme et encore moins du communisme, mais son euthanasie des rentiers ce serait pas mal déjà !

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