Pour une union des communistes, pour un parti du prolétariat. Pour rassembler il faut clarifier les débats.

, par  Xuan

Le 19 décembre 2014 à 00:09, par Xuan En réponse à : Pour une union des communistes, pour un parti du prolétariat. Pour rassembler il faut clarifier les débats.

Bonjour Gilles,

La bourgeoisie ne cherche pas la liberté complète de circulation mais seulement celle qui correspond à ses besoins du moment. D’autre part la bourgeoisie a des intérêts parfois divergents et des besoins contradictoires (travail légal / clandestin, qualifié / non qualifié, local / délocalisé, etc.).
Mais d’une manière générale les capitalistes n’ont aucun intérêt à ce que les salariés obtiennent le même statut.

Ce qui est réellement désavantageux pour le prolétariat ce n’est pas la présence d’autres prolétaires, d’étrangers, de jeunes, vieux, etc. c’est la différence de statut entre ouvriers ou salariés, et la concurrence qu’elle engendre entre eux.

Soit : l’immigration avec ou sans papiers, mais aussi l’immigration « choisie » de personnel qualifié sous payé, mais aussi l’embauche des jeunes diplômés pour un salaire de manar et en CDD, les stagiaires d’entreprise qui font des projets d’ingénieur pour des nèfles et qu’on embauche au ras des pâquerettes, les boites sous traitantes qui viennent bosser pendant les grèves, les chômeurs qui seront prêts à tout accepter, les intérimaires nationaux et immigrés d’Europe Centrale, le recrutement de retraités pour les travaux d’été, ceux qui croient échapper à l’exploitation par l’auto entreprenariat, le travail des femmes (puisqu’elles sont moins payées)…etc.

Alors on fait quoi ? On les empêche de bosser ou bien on se bat pour les mêmes droits ?

On trouvera toujours des salariés pour se retourner contre leurs frères de classe parce qu’ils vivent cette concurrence tous les jours. Même les minimas sociaux sont mal vécus par ceux qui travaillent.
Ils en souffrent effectivement mais ce n’est pas pour ça qu’ils ont raison. Leur intérêt supérieur c’est l’union de la classe ouvrière sans distinction.
Tout succès dans l’unité contre la classe capitaliste est un pas vers la révolution, si un parti révolutionnaire est alors capable de montrer le lien qui existe entre cette unité et le but à atteindre.
La traduction de cette union par l’organisation pour la lutte économique et/ou politique est évidemment une nécessité.

Et pour cette même raison, lutter pour la régularisation des sans papiers n’est pas faire le jeu de la bourgeoisie, contrairement à ce que prétendent les thèses de Soral, Zemmour ou Michéa (*). Ici je ne fais pas d’amalgame mais il est particulièrement important pour nous communistes de connaître leurs arguments respectifs dans ce débat.

A part ça la Chine travaille à la constitution d’un front uni mondial contre la superpuissance US.
C’est leur modeste contribution à l’internationalisme prolétarien.

salutations fraternelles

(*)
> Voir la vidéo « À qui profite l’immigration ? » sur le site d’A. Soral - plusieurs déclarations de Zemmour y figurent.
> J-C Michéa « le complexe d’Orphée – la gauche, les gens ordinaires et la religion du progrès »

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