C’est compliqué, mais c’est faisable.

Attention cependant, dans l’état actuel des choses, un réseau social communiste sera fait avec 3 francs 6 sous. Malgré le temps et la motivation des quelques développeurs, graphistes et autres administrateurs système qui voudront bien s’atteler à ce projet, les fonctionnalités de celui-ci n’équivaudront pas (en qualité, rapidité, etc ... ) aux fonctionnalités proposées par des entreprises pouvant se permettre d’investir des millions en recherche et développement.

Il faudra aussi convaincre les camarades d’y adhérer et de l’utiliser. Cela veut dire changer les mentalités et se heurter à un démarrage difficile (car la foule attire la foule, et la foule est sur Facebook ...).

Petite anecdote : j’ai essayé proposé récemment à mon secrétaire fédéral de publier un pétition sur le site fédéral plutôt que sur change.org. Les avantages d’une pétition sur notre site sont éthiques et se posent en matière de développement de l’organisation politique :
– La pétition est visible sur un site estampillé PCF
– Nous disposons des informations relatives aux signataires sans risquer que celles-ci fassent l’objet d’une activité commerciale par un tiers (nous savons que c’est comme cela que change.org rend son commerce lucratif.)

Hé bien peine perdu ! mon bon secrétaire fédéral a préféré change.org tout simplement parce que ce site offrait une visibilité plus importante pour sa pétition, ce qui lui promettait un succès plus important pour sa campagne (et je comprend parfaitement son point de vue - même si cela me fend le cœur, snif !).

Ces nombreuses difficultés, nous y seront heurtés. En France, deux initiatives de réseaux sociaux éthiques peinent à exister :

– Seenthis : Réseau social basé sur Spip (comme ce site), créé par une petite communauté francophone du logiciel libre. Les créateurs de ce réseau social le définissent eux-même comme un projet politique. On y retrouve pas mal de monde côtoyant le Monde Diplo, des altermondialistes, anars, coco, écolos, bref, pas mal de geeks bien à gauche. Le code du logiciel propulsant le site a été libéré, a vous de l’héberger sur une plateforme pour accoucher d’un petit frère rouge.
– Framasphère : L’association Framasoft a pour but de dégoogliser internet et de promouvoir le logiciel libre. La structure se donne les moyens pour mettre gratuitement à disposition des internautes des outils alternatifs à Facebook, Google, Twitter et toutes les multinationales un peu trop proche de la NSA. La communauté y est très altruiste, bien que moins orienté politiquement que sur Seenthis.

Ces 2 expériences permettent de construire un web éthique. Mais les produits proposés, moins aboutis que ceux des multinationales du réseau social, ne les rendent attractifs qu’au geeks ou aux internautes très engagés ( comme moi :-) ).

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