Pour un réseau social communiste

, par  pam

Le 10 mai 2016 à 12:31, par pam En réponse à : Pour un réseau social communiste

merci de ce commentaire qui me fait découvrir seenthis que je ne connaissais pas...

Je suis par contre framasoft, mais la démarche choisie, multipliant les projets précis, rend difficile de voir une réponse globale...

La plateforme qui me semble la plus proche de ce que je cherche serait kune, issu du mouvement d’occupation des places espagnoles... Le besoin collaboratif porte sur le partage de contacts, des messages courts entre ces contacts, des messages, des agendas, des votes, des documents collaboratifs... et la fédération de groupes locaux en structures à différents niveaux... Se pose aussi la question du financement... (peut-on intégrer les cotisations et leur suivi ?)

Mais effectivement, il nous fait une plateforme clairement orientée grand public...

Reste la question, pourquoi un réseau communiste ? Et bien justement parceque nous tirons des leçons du « mouvementisme » qui a caractérisé l’altermondialisme et les mouvements type « occupy ».. C’est une question déja discutée à l’époque de Lénine sur le spontanéisme et nous pensons que ces 20 dernières années ont confirmé que le monde du travail a besoin de reconstruire une organisation bien à lui, bref un parti... et sur le fonds, les nuits debout tournent autour de cette question tabou...

Car on ne changera pas cette société sans détruire la domination de ce qu’il faut bien appeler des oligarchies,... autrement dit, il faut rompre ce que les marxistes appelaient la « dictature de la bourgeoisie »

Et en quoi les promoteurs du logiciel libre seraient plus communistes que les autres ? En fait, ils sont souvent « de gauche », « humanistes », et cherchant des relations de coopération plutôt que de concurrence, mais ils s’inscrivent comme tout le monde dans... le capitalisme ! spip par exemple n’existerait pas sans la réussite du monde diplo...

Et quand ils vendent des services, ils sont dans une logique marchande qui conduit de fait la plupart des grands logiciels libres à être gérés de manière centralisée dans des fondations qui ont leur propre logique économique. Et le travail gratuit des testeurs de logiciels libres est-il si loin du travail presque gratuit des chauffeurs Uber ? On peut avoir aussi du plaisir à conduire...

Bien sûr, pour tout un tas de raison, si je peux utiliser un logiciel libre, je le fais, et le mode de développement coopératif autour du libre est une expérience utile pour penser autrement le rapport entre le travail et son but, donc pour sortir de l’aliénation au travail... mais cela ne pourra pas se faire dans le cadre du capitalisme.

On en revient donc à la nécessité d’un parti pour en sortir..

Ce qui ne veut pas dire que le réseau social communiste doit être fermé aux autres, au contraire, il peut utilement être dans un grand réseau social qui favorise le rassemblement le plus large, mais le réseau social communiste doit aussi répondre aux besoins propres d’organisation du parti.

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