De quoi j’ai peur...

, par  pam

Le 15 mai 2011 à 18:12, par pam En réponse à : De quoi j’ai peur...

salut thomas,

évidemment, à 25 ans, on peut avoir l’impression d’un monde ou la droite a gagné.... comme si avant ce n’était pas le cas...

mais en fait, le capitalisme a gagné depuis qu’il a exproprié l’aristocratie sous différentes formes, et si dans l’après guerre, il a du passer un compromis social sous la pressions du camp socialiste, il ne fait depuis l’effondrement de l’URSS que retrouver sa nature...

Donc la question de l’issue politique est posée aujourd’hui comme en 1981, comme en 1945, comme en 1870... La différence réside dans le contexte historique, les rapports de forces...

Il faut donc tirer les leçons de l’histoire...

Le PCF n’a jamais été un club de discussion ou une bibliothèque d’idéaux et ni mireille ni aucun des communistes qui veulent « faire vivre et renforcer le PCF » n’ont cette intention, au contraire...

Le PCF n’a jamais été un parti sectaire et replié sur lui même. Il a toujours cherché le rassemblement le plus large possible, travaillant à l’union des manifestations du Front populaire, au rassemblement de la résistance, au front des luttes sociales des années 60...

Il a choisi pour la traduction politique de ce rassemblement populaire, la stratégie d’union de la gauche dans les années 60 pour arriver au programme commun en 72, au soutien à une candidature socialiste en1974, à la participation à un gouvernement socialiste en 1981...

La question est bien de savoir si on tire les leçons de l’expérience... et on peut le faire sans doute plus facilement pour toi à 25 ans que pour des vieux qui trainent leur histoire parfois avec lourdeur...

Pour ne pas reproduire l’échec de l’union de la gauche, il ne faut surtout pas la reproduire... en plus petit, mais il faut changer de « logiciel » comme on dit maintenant... Il ne faut pas un nouveau parti socialiste vraiment de gauche, ce que veut être le PG, il ne faut pas un nouveau Mitterrand, ce que prétend être Mélenchon, mais il faut que le PCF sorte de la perspective institutionnelle et électorale dans laquelle il s’est enfermé et presque dissous..

Ce qui compte, ce n’est pas l’union en haut des dirigeants « de gauche », mais c’est l’action commune, la confrontation permanente en bas sur les objectifs, les luttes de classes assumées comme enjeu premier pour les communistes... L’élection n’est alors que le moment ou se renforce le parti communiste pour alimenter les luttes sociales...

Le candidat dont nous avons besoin, c’est celui qui dira aux Français : votez pour moi pour que mon parti vous aide à organiser le grand mouvement social dont nous avons tous besoin, avec toutes les forces sociales qui ont intérêt au changement, qu’elles se disent de gauche ou pas, pourvu qu’elles aident à exproprier du pouvoir économique, politique et médiatique cette grande bourgeoisie qui peut être elle, de gauche et de droite, mais qui se gave pendant qu’on crève...

L’issue ne viendra pas d’en haut.. ni dieu, ni tribun, ni sauveur suprême...

Brèves Toutes les brèves

Sur le Web Tous les sites

Annonces