Le communisme, un mouvement dont il faut prendre soin

, par  delaunay

Le 5 mars 2018 à 22:07, par Jean-Claude Delaunay En réponse à : Le communisme, un mouvement dont il faut prendre soin

Voici 3 remarques que me suggère le texte, selon moi très important

1) Dans le cadre de la réflexion collective en cours, placée sous la responsabilité du site Faire Vivre et Renforcer le PCF, le bilan de l’action menée au nom des communistes en France depuis une vingtaine d’années n’est qu’un aspect de cette réflexion nécessaire.

Le bilan fait référence à la politique, à la façon dont celles et ceux qui ont assumé la direction du Parti Communiste ont conçu la lutte des classes et sont intervenus dans cette lutte.

Le texte de F.V. aborde un autre aspect de la réalité contemporaine, celui des forces productives et, par conséquent, celui du travail. Qu’est-ce que le travail aujourd’hui ? Que sont les travailleurs ? Le travail est selon le thème central de la réflexion et de l’œuvre de Marx et d’Engels, plus encore que la lutte des classes.

Or le PCF, théoriquement, n’est pas seulement le parti de la lutte des classes, c’est aussi, et peut-être d’abord, le parti des travailleurs.

L’élargissement et l’enrichissement de la réflexion, amorcés par FV me suggèrent que les responsables du site pourraient peut-être amorcer un certain balisage de la réflexion collective. Il y a des champs de réflexion que l’on doit absolument couvrir. Voici, à titre indicatif, les thèmes qui me semblent les plus importants.

a) La politique, la lutte des classes, le bilan.
b) Les forces productives, le travail.
c) L’état du monde, l’impérialisme et ses contradictions actuelles, la nation France dans l’ensemble des Etats et des nations (qu’est-ce que l’internationalisme aujourd’hui ?).
d) Les idéologies. Je crois que, dans le cadre d’une compréhension non étriquée du marxisme, les idées sont absolument nécessaires à la compréhension du monde. Elles en expriment les contradictions et elles indiquent également comment les hommes, les sociétés, s’insèrent dans ces contradictions.
e) Les potentialités révolutionnaires. Les mouvements observables, leurs éventuelles limites, mais aussi que peut signifier, par exemple, le fait de vouloir Unir les Communistes ?

2) D’un côté, les communistes ont un devoir de réflexion et d’analyse. Mais ils ont aussi un devoir d’éducation. Nous devons renforcer et enrichir nos convictions. Nous devons, simultanément, donner envie aux nouvelles générations de rejoindre notre combat. Je pense que la confection d’un livre élaboré à partir des interventions pourrait contribuer à ce travail éducatif.

3) Enfin, je crois qu’un livre, malgré les smartphones 25D et l’hyper-individualisme qu’engendre la société capitaliste, est encore un moyen d’action révolutionnaire, à la fois pour diffuser des idées (ce qui implique de les mettre au point pour nous-mêmes) et pour rassembler les principales idées existantes, ou faire état de la critique ainsi que de l’approbation que nous pouvons apporter à tel ensemble d’idées, en particulier de communistes.

Bien entendu, et même tout en polissant notre propos, nous devons avoir, à l’égard des salopards qui nous gouvernent, le mordant qu’exprime notre analyse et notre juste colère : celles et ceux d’en face sont des « moins que rien » dangereux, ou, plus simplement, comme l’écrivait récemment Danielle Bleitrach, des voyous.

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