Le PCF et la Chine

, par  CN46400

Le 10 avril 2021 à 12:02, par CN46400 En réponse à : Le PCF et la Chine

@ Sam Gruzac
Votre renvoi est nettement positif de mon point de vue. Cependant le fait que les premières révolutions socialistes soient apparues dans des pays où l’accumulation primitive du capital n’était qu’embryonnaire ne soit pas relevé, et pas traité, handicape le raisonnement des uns comme des autres.
Staline croyait que l’industrialisation devait commencer par l’industrie lourde puis s’étendre à l’industrie légère. Cette vision a peut-être permit la victoire de 45, mais a conduit aux pénuries de produits manufacturés avec toutes les dérives inhérentes aux situations de pénurie, corruption notamment. Surtout que cette vision s’est poursuivie après la disparition de Staline. Devant un pb similaire, Mao a voulu le résoudre sur le plan culturel en apprenant les masses a se passer de produits manufacturés. Il échoua lamentablement.
Aucun des deux, en fait, n’était conscient de la montée, en valeur, de la force de travail, que supposait la production de produits manufacturés et que Lénine, le premier, avait souligné en mars 1918 (Tâches immédiates du pouvoir des soviets), soit moins de six mois après la révolution d’Octobre. Rappelons que Lénine parle d’utiliser un « capitalisme d’état » strictement contrôlé pour capter en Occident les compétences et savoirs faire, notamment des allemands et des américains. C’est la NEP qu’il va promouvoir à partir de la fin de la guerre civile (1920).
Pour éviter d’effrayer les bourgeois, Deng reprend cette idée en 1979 en laissant croire que la Chine va retourner au capitalisme classique. Il fixe même un délai (50 ans) et ouvre toutes grandes les vannes du profit, si bien qu’en 2020 la Chine est devenue l’atelier du monde, sans aucune pénurie. C’est le premier état socialiste où l’on trouve de tout, au meilleur prix et où l’industrie lourde se combine harmonieusement avec l’industrie légère.
Peut-être faut-il noter que Deng, contrairement à Staline et Mao, a vécu, et travaillé (Michelin-France), en Occident.
Maintenant la Chine n’a plus personne à rattraper, Xi préside donc à une coexistence pacifique d’un régime, qui s’affiche socialiste, avec un Occident qui entame un décrochage vaniteux mais réel....

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