Laurent Brun : repenser la question de la sécurité

, par  Xuan

Le 22 mai 2021 à 00:07, par Xuan En réponse à : Laurent Brun : repenser la question de la sécurité

Dans la CGT comme ailleurs, le conflit qui oppose l’hégémonisme US au multilatéralisme, mais aussi l’impérialisme et le fascisme au socialisme, divise la société comme un coup de sabre qui nous traverserait de part en part.
Il se produit que le fascisme peut prendre un visage libertaire ou démocrate, prétendre défendre les « droits de l’homme », etc. Parce que Biden est la face cachée de Trump, comme la fascisation sous Macron est la face cachée de Le Pen, ce qui n’exclut pas les contradictions entre eux. Et nous vivons une époque de grande confusion, qui n’est pas encore dissipée.

La participation de F. Roussel à la manifestation de la police a divisé jusque dans les rangs de la CGT, c’est une division qui repose sur des faits : les violences et le racisme de la police d’une part et les violences de la pègre notamment dans les quartiers pauvres de l’autre.
Il est essentiel de rappeler que ces violences sont des conséquences du capitalisme.

En matière de face cachée, je reviens sur la notion de « police républicaine ». N’importe quel état y compris féodal a besoin, pour maintenir l’ordre social – la domination d’une classe sur une autre – d’assurer jusqu’à un certain point sécurité, santé et un minimum vital sans lesquels le cancer d’une « cour des miracles » envahirait la société et la détruirait.
Ce minimum vital semble s’opposer à la répression et aux violences policières que personne ne peut nier. En fait il s’agit dans les deux cas de la dictature de la bourgeoisie, mais sous des formes différentes, destinées à préserver le rapport de domination.
Ce sont deux visages de l’appareil d’Etat bourgeois et non deux formes opposées de l’Etat.

Nous partageons la conviction qu’il faut exiger la sécurité du peuple, la préservation de sa santé et un minimum vital, c’est naturellement dans la perspective d’un Etat au service du peuple. Et non pour rafistoler un Etat où le peuple est exploité et opprimé.
De la même façon il faut s’opposer à la fascisation et aux violences policières, outre pour protéger nos manifestations, dans le même but d’une société socialiste.
Mais prétendre que la violence policière contre les masses est un détournement du rôle la police, c’est nier l’existence de la dictature de la bourgeoisie.

Dans la même veine, on lit que l’Etat ne serait plus l’instrument d’oppression de la classe dominante mais "expression de la classe sociale dominante, l’émanation politique du mode de production ». Pour défendre le droit à la sécurité il n’est pas nécessaire d’adoucir l’Etat bourgeois.
Opposer un Etat « républicain » qui s’opposerait actuellement à un "Etat capitaliste", est un non sens pour les marxistes.

Notre objectif n’est pas de défendre « le mythique État de la volonté générale" de Claude Morilhat, pour la simple raison qu’il n’a jamais existé, qu’il n’existera pas dans la société socialiste non plus puisqu’elle s’opposera à la volonté des contre-révolutionnaires, et pas davantage dans le communisme puisque l’Etat aura disparu.

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