Laurent Brun : repenser la question de la sécurité

, par  Pascal Brula

Le 26 mai 2021 à 19:01, par Pascal Brula En réponse à : Laurent Brun : repenser la question de la sécurité

Sur la question de la « sécurité » comme pour d’autres question, je reviens toujours aux fondamentaux (Marx, Engels, Lénine...). Que nous disent-ils ? Que le principal rôle de l’Etat de la bourgeoisie est un rôle répressif sur le mouvement révolutionnaire, ou en tous cas, envers toutes les vélléités de contestation de l’ordre capitaliste. Je pense notamment au Préfet de Paris qui, se faisant interpeler par une manifestante, lui a rétorqué qu’ils n’étaient pas du même bord ; cela a eu l’air de choquer certains doux rêveurs, mais les hommes de main de la bourgeoisie ne prennent pas de détour pour dire les choses... Et ce rôle répressif advient et augmente principalement lorsque les digues idéologiques sont fragilisées.

Derrière le concept de « sécurité », il y a donc deux aspects complètement différents. Il y a tout d’abord celui que nous voudrions voir développer avec des moyens, celui de Service public, parce que le socialisme ne fera pas disparaître d’un coup de baguette magique la violence, les meurtres, la drogue, les viols, les cambriolages, les incivilités, les dégradations et j’en passe. Alors oui, dans les banlieues populaires il y a besoin de moyens qui n’y sont pas depuis longtemps. On pourrait même suggérer que les pouvoirs successifs, de droite ou PS, ont laissé faire pour que la situation se dégrade dans ces communes le plus souvent dirigées, à l’époque, par le PCF.

Mais il y a aussi un deuxième aspect, celui de la répression du mouvement social. Et de Sarkozy à Macron en passant par Hollande (le fasciste rose), les lois qui la favorise n’ont fait que s’empiler, transformant le syndicalisme lui-même en mouvement délinquant et l’intervention de la police en actes de répression de plus en plus agressifs, provocateurs et violents ; toutes les manifs, que ce soit des cheminots, des gilets jaunes ou pour nos retraites, sont là pour le démontrer.

Or le pouvoir, tout comme les policiers (au passage, votant à 60% pour le RN), se gardent bien de faire la distinction ; au contraire, ils jouent l’amalgame. D’ailleurs, que penser des flics qui, en majorité RN, ont développé des méthodes de violence inouïe contre les gilets jaunes en mutilant, éborgnant... au service de Macron, alors que la « grande blonde » encourageait implicitement une certaine violence des manifestants.

C’est pourquoi, je pense qu’à notre réflexion, nous devrions ajouter cette distinction très nette entre certaines revendications justes, tournées vers le Service public de « sécurité », et notre condamnation de la répression du mouvement social. Nous devrions donc demander parallèlement la suppression des lois répressives et liberticides qui ont été édictée sous Sarkozy, Hollande et Macron, et revoir les textes de loi qui font l’amalgame entre les deux rôles de la police de l’Etat bourgeois.

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