Chers camarades,
Notre lutte pour parvenir à la majorité ne date pas du dernier congrès, et je remercie les camarades du « courant » « faire vivre le PCF » qui sont venus vers nous et d’autres qui désespérés s’apprêtaient à quitter un PCF réformiste (c’est un euphémisme) qui tournait de plus en plus le dos à la lutte ses classes pour se rendre acceptable auprès d’un PS hégémonique de plus en plus libéral. Facteur des PTT, j’ai vécu avec colère et amertume la privatisation et la destruction d’un service public qui a précédé celle de bien d’autres comme un « modèle », avec un Parti de moins en moins combatif, de plus en plus européiste et un journal qui a fait taire et encore aujourd’hui, tous les opposants à cette Europe des marchands et des multinationales.
Nous nous étions cantonnés à l’amélioration sur les programmes électoraux, d’ « service universel européen » parallèlement à la CGT qui elle se perdait dans une course à la « crédibilité » vis à vis d’un syndicalisme réformiste intégré dans une organisation la CES, soumise aux valeurs de la « concurrence libre et non faussée. » J’ai longtemps conservé un véritable livre de propositions de la CGT PTT (aujourd’hui FAPT) qui n’a jamais abouti à rien, sinon à la création d’une catégorie salariale « permanents » qui a éloigné de nombreux cadres syndicaux de leurs services d’origine...
Longtemps sur le recul face au rouleau compresseur capitaliste, nos directions abandonnant le terrain de la détresse causée par la catastrophe économique et humaine qu’a subi la classe ouvrière et les couches populaires partout en France, se sont concentrées sur des luttes et revendications, utiles certes mais accompagnant le découpage en tranche de la population qui lui fait perdre de vue l’origine des inégalités, leurs conséquences sur la vie quotidienne et familiale, les injustices que nous subissons : la férocité de l’exploitation capitaliste.
Quant à Fabien Roussel, comme nous il a pu faire le constat d’un PCF d’un parti qui s’était éloigné de sa raison d’être pour devenir un pion dans la manoeuvre qui a heureusement échouée qui consistait à créer un nouveau PS plus à gauche en gommant toutes les aspérités...
Ce sont ces aspérités défendues par le PCF d’aujourd’hui qui nous donnent raison : le capitalisme est en crise au point que nous sommes à nouveau menacés par une nouvelle guerre mondiale. Je m’arrête là car il y a beaucoup à dire et à faire à commencer par oser parler de la Révolution socialiste qui reste à faire...