Droite, Gauche… et le prolétariat dans tout cela ?

, par  Xuan

Le 27 septembre 2023 à 23:12, par Xuan En réponse à : Droite, Gauche… et le prolétariat dans tout cela ?

La direction doit changer de main, elle doit changer de nature.
Il s’agit à la fois de la direction de la classe prolétarienne dans la révolution, et du parti qui la représente.
La direction du parti communiste dans la révolution est la garantie de son aboutissement.
C’est un des quatre principes rappelés par Deng Xiaoping, ces quatre principes trahis par Gorbatchev comme on peut le lire dans « Erreur ou trahison »

La direction du Parti Communiste ne s’impose pas le lendemain du « grand soir », mais elle se sera imposée d’elle-même, si ce parti s’est montré capable de l’exercer durant des années de lutte. N’est-ce pas l’expérience même de la Résistance à l’occupation nazie qui a fait du PCF le premier parti de France ?
La direction du PCC sur la révolution chinoise n’a pas exclu l’alliance, y compris avec un ennemi mortel, mais elle était fondée sur les sacrifices immenses de ce parti, sur sa détermination sans faille, toujours aux côtés du peuple.
Cette direction n’a pas évité les erreurs, mais si le peuple chinois a quand même gardé sa confiance dans le PCC, c’est parce qu’il s’est montré capable de rectifier ses erreurs, en pratiquant l’autocritique et la rectification, à plusieurs reprises.
Et il a pu rectifier ses erreurs en partant des principes « servir le peuple » et « partir des faits ».

« Servir le peuple » dans notre pays, c’est servir en priorité les intérêts matériels des plus exploités, notamment la classe ouvrière, celle dont la conscience de classe et la plus aiguisée.
Les intérêts matériels, c’est « partir des faits », c’est être matérialiste, c’est partir des besoins exprimés par les masses. C’est exactement le contraire des modes lancées à la figure des gens.

C’est aussi exactement le contraire de la foi dans les étiquettes.
Il est facile de se déclarer « anticapitaliste », « socialiste », « révolutionnaire » même, de prétendre « renverser la table », « dépasser le capitalisme », puis sécher sur la société qu’on veut ensuite instaurer.
Il est facile de s’en tenir à « droite », « gauche », « gauchiste », « extrême droite », parce que leurs députés sont rangés dans ces tiroirs. La réalité est que la droite et la gauche, les amis du peuple et ses ennemis sont définis pratiquement en fonction de la réalité du moment et non par leur étiquette ou leur place dans l’hémicycle.
Par exemple durant l’occupation les amis du peuple s’opposaient à l’occupant. L’intérêt bien compris de certains capitalistes le voulait aussi. Celui-ci vaincu les définitions ont changé, et des « amis » du peuple sont devenus ses ennemis. Ils ont même tiré sur les grévistes, bombardé en Algérie, à Damas, à Haiphong, et commis des atrocités comme l’Oradour malgache.
Il faut donc se fier aux faits, aux intérêts de classe et non aux étiquettes.

Faut-il renouveler une alliance électorale ? Qui voterait Hollande ou Cazeneuve ? Qui serait le candidat désigné et qui dirigerait une telle alliance ?
Avouons que dans son immense majorité, la classe ouvrière a été la première à mesurer les conséquences de la promotion du PS, tandis que le parti communiste l’exhortait à « ne pas faire le jeu de la droite ». Les courbes des profits et des salaires des années 70, puis des années 80 sont éloquentes. Dans la première décennie les salaires augmentent et les profits baissent. Dans la seconde c’est le contraire.
Les alliés du prolétariat ne sont pas des partis autoproclamés de gauche ou radicaux, mais les classes qui ont matériellement intérêt à la révolution prolétarienne, à la fin de l’hégémonisme US et de l’impérialisme français, et qui peuvent s’organiser en syndicat, en associations de quartier, de locataires, de femmes, de jeunes, de chômeurs, etc. sous la direction du parti communiste.
Aussi la création des cellules d’entreprise est-elle une excellente décision, malgré toutes les difficultés dues à l’éparpillement et à la sous-traitance (faut-il envisager des cellules de site ?).

Mais la création de cellules ne suffit pas. Il ne suffit pas non plus de faire remonter la vie du peuple et l’écho des mots d’ordre du parti parmi les masses.
Il est nécessaire que les cellules, les jeunes en particulier, s’emparent de l’histoire des communistes et de la méthode matérialiste-dialectique. Il faut une éducation théorique marxiste-léniniste pour comprendre la différence entre citoyen et peuple, comprendre la nature de l’état, la nature de l’impérialisme, la nature de notre révolution et celle des pays émergents. Il faut aussi une formation théorique, des livres et des écoles communistes. Des sites d’information communistes. Un véritable journal communiste.

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